CHOMEUR, PAR ICI LA SORTIE !

Publié le par Rosecelavi

CHOMEURS : PAR ICI LA...

 


 

Sous couvert d’un énième projet de loi jetant suspicions et opprobre sur les chômeurs, les députés ont, par leur vote, décidé de mettre la pression sur les personnes à la recherche d’un emploi en augmentant la palette, déjà riche, de sanctions.

 


 
L’intox n’est pas récente. On se souvient du Ministre Michel CHARASSE (1991) et de sa petite phrase sur les « 700 000 faux chômeurs en France », il sera repris immédiatement par Martine Aubry, alors Ministre du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle :

«Il est inadmissible de faire peser la suspicion sur des centaines de milliers de chômeurs qui sont dans des situations difficiles». Cela n’empêchera pas la même de légiférer et de renforcer le contrôle des chômeurs.   

 
Charasse, Juppé, Fillon, dernièrement Woerth, chacun à leur tour ont, avec la même obstination, entrepris de faire la traque à la triche, chercher à débusquer les fraudeurs,  malheureusement bien plus présents dans leur imagination qu’à l’ANPE. Mais la propagande, sur le long terme, ça marche !

 
Parallèlement à ces campagnes de dénigrement, les patrons, via leurs représentants, chambres syndicales, organisme patronal, ne cessent de se plaindre : des emplois qu’ils n’arrivent pas à pourvoir, du déficit de main d’œuvre, de la pénurie de compétences, du code du travail si rigide qu’il les empêche (attention au concept, faut déjà oser le manier) de licencier comme ils veulent et, du coup… freine leur recrutement (je vous avais prévenu).

 
Voilà maintenant quelques années que le concept est resservi par les mêmes pour déréglementer, mettre le code du travail en miettes.

 
A force d’Etudes, de rapports, d’Enquêtes, de sondages d’opinion, ils gagnent du terrain, et structurent par leurs nouvelles lois, règlementations, la flexi-sécurité de demain : Flexibilité pour les travailleurs (qu’ils soient chômeurs ou salariés), sécurité pour les patrons.

 
Dans le même temps, la pression s’exerce aussi sur le personnel de l’ANPE . Des rendez-vous tous les 6 mois, puis tous les 4 mois aux RDV mensuels actuels, devraient se succéder des RDV à la quinzaine, et on sait bien que plus on convoque, plus il y a des absences à convocations, et plus il y a des radiations, on les dit même « automatique ». Les termes barbares : PPAE (Projet Personnalisé d’Accès à l’Emploi), BBP (Bonne Pratique de Placement), MMT (Mon Marché du travail)… cachent mal la volonté de faire de la nouvelle institution l’opérateur qui, d’une main te versera tes indemnités si tu cherches activement, positivement, tout le temps un emploi, et, de la même main, t’accompagnera dans l’emploi.

 
A quoi peut servir la main restée libre, à appuyer sur la tête de celui qui se noie ?

 
L’Association d’Aide aux chômeurs « Solidarités Nouvelles face au chômage » a pourtant demandé aux députés de différer l’examen du projet de réforme sur le régime des sanctions des chômeurs.

 
Cette association juge ce projet prématuré tant que les nouveaux services de l’emploi ne sont pas créés.

 
Son Président Jean Baptiste de Foucauld, inspecteur des Finances, est appelé à siéger dans le nouvel organisme qui remplacera l’ANPE en 2009, il ne mâche pas ses mots : « La priorité est de proposer concrètement un nombre suffisant d’emplois de qualité, non de réformer le régime actuel des sanctions ».

 
L’association critique le choix du gouvernement de mettre au premier rang de son calendrier de réformes un plan pour sanctionner des demandeurs d’emploi » et elle ajoute, dans son communiqué : « Nous demandons que l’examen du texte par le Parlement soit différé tant que la nouvelle offre de services n’a pas été définie, ni mise en place par le nouvel opérateur issue de la fusion de l’ANPE et des Assédic ».

 
Elle explique aussi que le texte est mal pris par « ceux qui ont à subir les affres du chômage », qui « doivent galérer au quotidien dans une société toujours tentée de les passer par pertes et profits, mais en plus doivent s’en sentir coupables »…

 
Tout est dit.

 
Dans la dernière convention UNEDIC, les saisonniers sont passés progressivement à la trappe (après 3 saisons, plus d’indemnisation), les radiations pour tous motifs ne cessent

d’augmenter et en particulier celles pour absences à convocations,  le nombre de personnes indemnisées ne cesse de diminuer, l’Assédic est à présent largement excédentaire.

 

Pendant ce temps là, le MEDEF, chef d’une véritable bande organisée, l’UIMM, qui a pu trafiquer de l’argent sale, corrompre, payer des salaires en liquide sans cotisation sociale, collecter des fonds secrets, planquer sa caisse noire de 600 millions d’euros ? un milliard ?, se trimballer avec des valises de 26 à 32 kg d’argent liquide…  le MEDEF, disais-je, tentait de passer ce hold up sous silence en refilant au fusible Denis Gautier Sauvagnac le prix de la « rançon » (1,5 millions d’euros ?...).

 
Pendant ce temps là Bernard Tapis se prépare à passer devant un « Tribunal Arbitral », une mascarade de justice, qui lui permet de récupérer 40 millions net  selon le Canard enchaîné, grâce à son nouvel ami : Sarkozy.

 
Celui-là même, qui, en octobre 2007, nouvellement installé dans sa fonction de Président de la République, nommait, dans une lettre de mission co-signée par FILLON, Eric Woerth « Chef de file de la lutte contre la fraude ».

 
Etaient énumérés pêle-mêle, les fraudes aux prélèvements obligatoires, le travail clandestin… mais c’est contre la fraude aux prestations sociales que « les efforts les plus importants sont à mener » estimaient le Président et son 1er ministre. Elle « doit devenir un souci constant pour l’ensemble des administrations gestionnaires ».

 
D’ailleurs ajoutaient-ils «afin de développer une culture du contrôle là où elle fait défaut, Eric Woerth devra examiner, s’il est opportun, dans certains cas, d’instituer des formes d’intéressement collectif ou individuel par rapport aux résultat de la lutte contre la fraude ».

 
Si nous n’y prenons pas garde, nous allons être dans un pétain de pays !

 
Mais ce serait compter sans NOUS, NOUS sommes le Conseil National de la Résistance et NOUS allons CREER parce que RESISTER, c’est CREER !


Publié dans RESISTANCE

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
D
Oui, la chasse à l'immigré repose aussi sur le même principe de mensionge à long terme. immigrés, chômeurs, on tape toujours sur les mêmes pour expliquer que ça ne va pas. bientôt on va nous sortir que la crise, c'est à cause d'eux.
Répondre
G
alors créont,  !  tu me dira  , j'arrete pas moi -8
Répondre
A
BJR ROSE,CE N EST QUE DE LA POLITIQUE POLITICIENNE (CE QUE NS APPELONS NS DES QUERELLES DE CLOCHER)CE QUI FAIT QUE BCPS DE LOIS SONT VOTER ET PAS APLIQUES EX:REVENU MINIMUM D INSERTION MINIMUM OUI MAIS INSERTION OU? ET QUAND? AUTRES CAS ABERANT LES JUGES PR ENFANTS ONT LE POUVOIR DE SUIVRE NOS JEUNES EN DIFFICLTES EDUCTEURS SPCIALISES ECXT...MAIS LA ENCORE PAS DE MOYENS MIS EN PLACE LES GOUVERNEMENTS SONT PRIS EN DEFAUTS ICI ET LA ET LA SEULE SOLUTION C EST D ALLER DEVANT LA COUR EUROPEENE DES DROIT DE L HOMME CELA FERAIS JURISPRUDENCE A CHAQUE FOIS QUE L ETAT FRANCAIS MANQUE A CES DEVOIRS...BISOUS ET COURAGE
Répondre
Z
Je te pirate ! 
Répondre