PLUS BELLE SERA LA CRISE !
VIVE LA CRISE !
C'était le titre d'une émission de télévision diffusée sur France 2 en 1984.Présentée par Yves Montand, inspirée par Alain Minc, cette émission se voulait pédagogique. Sur fond de crise économique, le joueur de claquettes faisait un numéro d'équilibriste entre catastrophisme et optimisme délirant. Après avoir dressé le tableau noir d'une économie au bord de l'asphyxie, il présentait des solutions décoiffantes en invitant les chômeurs à oser entreprendre, les salariés, s'ils voulaient bien faire preuve de modernisme, à lâcher leurs acquis sociaux...
Cette émission Vive la Crise ! était censée culpabiliser le petit peuple, qui, à trop tirer sur la ficelle, allait bientôt finir par la faire craquer. Si les pauvres n'y mettaient pas un peu du leur, s'ils ne voulaient pas renoncer à leurs acquis sociaux, s'ils continuaient à réclamer sans cesse des augmentations, ces malheureux patrons se trouveraient devant des difficultés qu'ils ne pourraient pas surmonter. Il fallait être réaliste, raisonnable, et tous ceux qui ne l'entendaient pas ainsi étaient de dangereux utopistes ! La CFDT, François De Closets (Toujours Plus !) contribuaient largement à développer cette pensée chewing gum qui consiste à exiger des pauvres des sacrifices pour que les riches gagnent plus et plus vite !
La ficelle était grosse. L'Expert du Grand Capital, Alain Minc, n'était pas, n'est pas un philanthrope, loin s'en faut. Grand conseiller des Grandes Entreprises du CAC 40, il participait déjà à la collusion entre l'entreprise et la haute administration, entre le pouvoir politique, le pouvoir économique et le pouvoir médiatique. Il a présidé le Conseil de surveillance du journal "Le Monde", s'est accroché à son siège alors que les votes ne lui étaient pas favorables (renouvellement de la présidence en juin 2007), Il ne partira qu'en février 2008. Pour tous ces petits services au profit du grand capital et du pouvoir politique, Alain Minc s'est fait, se fait grassement payer, bénéficie des petits avantages que l'on s'octroie entre amis, ceux que l'on perçoit quand on siège dans les conseils d'administrations de ces grandes entreprises, Etablissements bancaires et autres Directoires en tout genre avec un don d'ubiquité consternant. C'est un conseiller de Nicolas Sarkozy.
Un quart de siècle plus tard, les chômeurs et les salariés ont fait de multiples concessions, bien souvent malgré eux, la remise cause de leurs acquis est bien entamée : retraite, sécurité sociale, santé, droit du travail... les riches, eux, ont gagné plus, et plus vite !
Renault gagne des millions d'euros et licencient les ouvriers par milliers.
L'Etat rechigne à financer le RSA prétextant des caisses vides et trouvent des milliards pour renflouer les banques...
L'Etat lorgne sur toutes les caisses qu'elles appartiennent aux chômeurs ou aux salariés (UNEDIC), aux handicapés (AGEFIPH), le 1 % au logement, le budget de la formation continue... et a déjà commencé à les braquer..
Leur scénario catastrophe se déroule devant nos yeux, pas tellement esbaudis, ils sont tout étonné d'être surpris, ils ont tellement voulu se goinfrer ils n'en avaient jamais assez, que la machine s'est emballée et ils ne savent plus comment l'arrêter.
A force de nous prévenir, ils ne l'ont même pas vu venir.
Attention, c'est la CRISE
Renault gagne des millions d'euros et licencient les ouvriers par milliers.
L'Etat rechigne à financer le RSA prétextant des caisses vides et trouvent des milliards pour renflouer les banques...
L'Etat lorgne sur toutes les caisses qu'elles appartiennent aux chômeurs ou aux salariés (UNEDIC), aux handicapés (AGEFIPH), le 1 % au logement, le budget de la formation continue... et a déjà commencé à les braquer..
Leur scénario catastrophe se déroule devant nos yeux, pas tellement esbaudis, ils sont tout étonné d'être surpris, ils ont tellement voulu se goinfrer ils n'en avaient jamais assez, que la machine s'est emballée et ils ne savent plus comment l'arrêter.
A force de nous prévenir, ils ne l'ont même pas vu venir.
Attention, c'est la CRISE
Peinture de Jeelen