KAMINI LA DERNIERE CREATURE DU NET ?
KAMINI... LES MAJORS RODENT
Il ne vient pas d'une cité (té-ci) mais de Marly Gaumont. Il est infirmier psychiatrique et son père est le médecin du petit patelin que personne ne connaît, même pas Jean Pierre Pernaut. Tout est dit dans son clip tourné à l'arrache cet été : d'où il vient ? comment on l'appelait dans les cours de récré de la maternelle au lycée ? Si vous ne l'avez pas encore vu (sur ce coup là vous êtes un peu ringard, mais ça va vite passer) allez le voir ici : article du 20 septembre 2006.
Aujourd'hui, c'est l'apothéose, même « Le monde » lui consacre un article sous le titre « Le show-biz récupère le buzz ». On apprend comment le phénomène KAMINI est né.
Pas assez de réactivité de la part de certains majors, voire un renoncement total à la prise de risques pour d'autres, quelques concours de circonstances, un stagiaire qui fait passer un lien, un lien qui est récupéré par des graphistes branchés qui le diffusent, Coulon, le conseiller de KAMINI qui ne va pas jusqu'au bout de ses envies (supprimer ce lien pour qu'il cesse d'être diffusé).
C'est le mois d'août, en à peine 3 semaines, son clip tourne un max sur internet, il s'arrache, passe de blog en blog, de messagerie en messagerie, se télécharge à mort.
Les majors qui ont reçu le clip, l'ont laissé passé, les internautes, eux, se le sont approprié, ils l'ont passé et repassé avec beaucoup de générosité.
Les médias se réveillent et l'invitent sur tous les plateaux de variétés, aux journaux télévisés, sur toutes les chaînes de TF1 à Canal+. Tous consentent enfin à consacrer quelques minutes à KAMINI, devenu le phénomène qu'on ne peut contourner.
Les majors rôdent autour de KAMINI devenu une « valeur sûre », le marketing n'est plus à financer, il n'y a plus qu'à formater.
Une belle histoire, presque un conte de fée, sauf que les gros requins-malins envisagent de multiplier l'usage de ces sites qui permettent la diffusion large de ces clips (ex : Youtube) afin de tester « le potentiel de l'artiste » comme le dit pudiquement « Le Monde » pour ne pas dire plus crûment « pour évaluer le rapport potentiel du produit ».
Sachant qu'une fois en ligne, les majors ne sont pas obligés, non plus, d'attendre que le potentiel de l'artiste soit démontré.
Il existe des ruses, dit au Monde Richard Cabaret, créateur de la société Overseas, et manageur de Little, une jeune artiste en vogue sur MySpace : "Les maisons de disques utilisent parfois des robots pour faire grimper en flèche le nombre de connexions sur la page de l'artiste, et remonter sa page dans les référencements."
KAMINI est-il l'une des dernières « créatures » propulsées par de vrais internautes en chair et en os ?
A défaut de le savoir, cliquons comme des malades, diffusons, transmettons, partageons nos coups de coeur, Pas évident qu'on en fera toujours des stars, à coup sûr, on fera des heureux qui sauront les apprécier.